Chronique
Le grand embouteillage
La Dépêche de Kabylie 27/11/2007
Les images d’apocalypse commencent toujours comme ça. Plus personne ne s’occupe de l’autre et ceux qui sont censés s’occuper de tout le monde commencent à abandonner le terrain. La panique générale s’installe alors et chacun se résigne au sauve-qui-peut. Par des réflexes de survie dictés par le bon sens, souvent, et par le geste dérisoire, parfois.
Les urnes de l’incertitude
La Dépêche de Kabylie 29/11/2007
La Kabylie se présente aujourd’hui aux élections locales dans une configuration politique inédite. La première donne est sans doute l’entrée en compétition en même temps-situation jamais évidente depuis 1990- du RCD et du FFS qui se sont souvent relayés dans l’alternance au boycott ou la participation.
Ni confusion ni vente concomitante
III au fil des jours
L’Algérie continue de pleurer et de mettre en terre ses enfants et des étrangers qui travaillaient dans notre pays, comme ils le font le plus normalement du monde dans les autres pays. La barbarie aveugle qui frappe, couverte d’oripeaux pseudo-religieux qui ternissent, bien entendu, un culte pratiqué par des centaines de millions d’êtres humains, a tué et tue des citoyens bien musulmans et d’autres pas qui ne demandaient qu’à vivre mais qui ont eu le malheur de vaquer à leurs occupations à l’endroit où les «braves» soldats de Ben Laden avaient décidé de faucher les vies de compatriotes.
Lettre à Habiba K.
Chère Habiba. Je ne vous connais pas. Mais en lisant aujourd’hui la presse, je me sens tellement proche de vous que la seule manifestation de solidarité possible qu’il m’ait été offert d’exprimer dans l’urgence est cette lettre que je vous écris. Vous ne me connaissez pas, vous non plus. Mais peu importe. On subit la même folie des hommes. Je pense que vous portez bien vos initiales. Habiba K.
K. C’est comme l’initiale du personnage de Kafka dans le Procès, son plus grand roman. J’ignore si vous avez déjà lu Kafka. Mais vu votre histoire, vous en êtes largement dispensée. Le «je» de Kafka et un autre, et l’autre, c’est vous.
Le souk
III au fil des jours
Ils sont vendeurs de moutons à la veille de l’Aïd, de z’labia durant le mois de ramadhan et permanence de parti pendant les campagnes électorales. Le reste de l’année, ils reprennent l’activité inscrite sur leur registre du commerce, et qui n’a rien à voir avec la vente d’ovins, de gâteaux ou de discours électoralistes. Mais le plus condamnable, ce n’est pas tant ce changement conjoncturel d’activité que le silence et la passivité de l’administration qui laisse faire sans broncher.
Terrorisme : protéger Alger et consoler Zemmouri
Il y a quelque chose de révoltant dans le discours médiatique sur le terrorisme, assidûment alimenté par les réflexions du ministre de l’Intérieur. Il faut une dose de détachement par rapport à la souffrance des victimes, en effet, pour préférer s’exercer à reconstituer la logique tactique de telles hécatombes là où l’urgence est de trouver la riposte au massacre.